Dentosophie et ostéopathie : quel lien entre ces deux approches thérapeutiques ?
Encore méconnue, la dentosophie est une approche thérapeutique en essor depuis quelques dizaines d’années. Cette nouvelle médecine non conventionnelle aborde l’ensemble du corps en s’appuyant sur l’état de santé de la bouche. Si la relation entre l’ostéopathie et la dentosophie n’est à priori pas évidente, ces deux disciplines sont pourtant étonnamment liées.
Focus sur la dentosophie
Étymologie et origine
Tout d’abord, la dentosophie est une contraction du mot latin « dens » et du terme grec « sophia ». Littéralement, cela signifie la « sagesse des dents ».
Cette nouvelle thérapie fût inventée par le Dr Rodrigue Mathieu et le Dr Michel Montaud. Ce dernier, chirurgien-dentiste, est désormais reconnu pour cette nouvelle perception de la médecine et sa volonté de développer largement la pratique. Il n’existe pas de date exacte d’apparition de la discipline.
Émergence et diffusion de la pratique
Depuis les années 1950, plusieurs experts se seraient intéressés à cette thérapie. Entre-temps, les recherches ont été abandonnées et remises en question, jusqu’à ce que ces deux professionnels la remettent au goût du jour.
En 2007, Michel Montaud publie son premier livre sur la dentosophie : Nos dents, une porte vers la santé : De l’équilibre buccal à l’équilibre global. Au total, il a publié trois ouvrages dans lesquels il démontre l’efficacité remarquable de son approche. Les résultats sont époustouflants. Photos à l’appui, il constate et affirme que l’état physique et psychique de ses patients s’améliore grâce à la « sagesse des dents ».
Ostéopathie et dentosophie : rapports et divergences
Fonctionnement de la thérapie
Pour les dentosophes, la santé buccale reflète l’équilibre du corps dans son entièreté. En suivant cette logique, il ne serait donc pas surprenant de constater une amélioration de l’état de santé général suite au traitement.
Pour cela, un appareil en caoutchouc adapté, aussi appelé « activateur », se place dans la bouche du patient avec quelques préconisations :
- le jour, il doit mastiquer en se concentrant sur ses sensations ;
- la nuit, l’appareil est porté de manière passive.
Les résultats sont plus ou moins rapides selon l’investissement des utilisateurs et le degré des problématiques bucco-dentaires.
L’intérêt de lier la dentosophie à l’ostéopathie
Aujourd’hui, il est admis que l’orthodontie et l’ostéopathie sont des disciplines complémentaires. Mais qu’en est-il pour la dentosophie ? Les deux pratiques se rejoignent sur plusieurs points :
- vision du corps dans son entièreté ;
- approche thérapeutique non conventionnelle ;
- l’état de santé du patient refléterait son équilibre de vie ;
- ces pratiques visent une harmonisation globale de la vie du client à travers son corps.
Le dentosophe se concentre sur la bouche tandis que l’ostéopathe s’intéresse au corps entier. Pourtant, les pratiques semblent converger vers le même objectif : l’équilibre du corps et de l’esprit.
L’avenir de cette nouvelle thérapie
Des résultats prometteurs
Dans ses livres et sur son site web, Michel Montaud tend à prouver les effets impressionnants de la dentosophie sur la vie de ses patients.
De nombreux témoignages rapportent une meilleure santé bucco-dentaire, mais également des améliorations dans divers aspects du quotidien : fatigue, stress, douleurs, ruminations, blocages, et bien d’autres. Il paraît évident que cette discipline renferme une part de vérité au vu de ses bienfaits insoupçonnés.
Réticences du monde scientifique
Le frein majeur de la dentosophie est la difficulté à prouver scientifiquement le lien entre la santé de la bouche et les améliorations constatées par les utilisateurs de l’activateur. Comment expliquer un tel rééquilibrage dans la vie des patients grâce à un seul appareil en caoutchouc ?
Cette nouvelle thérapie nous amène à reconsidérer ce que l’on sait du corps humain et à voir au-delà de ce que nous savons déjà. Elle nous incite à nous ouvrir aux potentialités du fonctionnement entre notre corps et notre esprit, et à leur manière d’interagir. Ainsi, la dentosophie et l’ostéopathie peuvent être considérées comme complémentaires. Vous avez suivi une thérapie bucco-dentaire via la dentosophie ? Racontez votre expérience en commentaire !
Références :
Montaud, M. (2014). Interview. Principes de santé, 65.
🔗 http://www.dentosophie.com/wp-content/uploads/2014/11/Principe-de-sante.pdf
🔗 http://www.dentosophie.com/dentosophie-avant-2006/cas-cliniques/